Personne : Maissant Albert

Albert Maissant est un joueur de piston. Il a commencé à jouer de la musique à 15 ou 16 ans, avec un ancien musicien de régiment qui habitait le même village mais en a également “beaucoup appris par lui-même”. Ses quatre frères ont tous appris la musique, mais ont arrêté. Il a joué de la musique militaire, mais aussi pour les bals et les noces, puis pour le folklore.
Albert Maissant a commencé à jouer de la musique pour les bals un peu avant d’aller au régiment (pour se lancer, bénévolement, avec d’autres musiciens). Pendant le régiment et la guerre, il jouait dans les fanfare militaires. Il a même changé de régiment car la musique y était de meilleure qualité. Il a commencé à se faire payer pour jouer à son retour du service militaire. Il a alors joué avec “d’anciens musiciens” avec lesquels il jouait toujours en lisant les partitions car il était appelé à jouer par lettre, un peu partout (Charente, Deux-Sèvres,...) sans savoir parfois avec qui allait jouer.
Albert Maissant a également joué dans de nombreuses noces (il ne peut pas les compter). Il y jouait avec d’autres instruments : saxophone, clarinette, violon... Un mois avant d’être enquêté, il a encore joué devant une mariée lors d’une noce. Les “marches à jouer devant les mariés” étaient apprises par cœur, Albert Maissant en connaissait une trentaine.
Il a ainsi également du piston, puis de la trompette d’harmonie (lorsque celle-ci est devenue à la mode) pour le groupe de Saint-Mandé-sur-Brédoire, puis dans un groupe monté et dirigé par l’Abbé Galley, curé de Mons. Par la suite, Albert Maissant a fait partie du groupe Les Barguenas de Trizay-La Vallée, des Grelets puis des Batégails à Saint-Bonnet dirigé par M. Brioullet (dont il fait encore partie au moment de l’enquête). Il a apporté un grande partie du répertoire de bals joué par les Barguenas et les Batégails.
Au moment de l’enquête, Albert Maissant est quincailler, il s’occupe du service des eaux (pompage, régie, comptabilité, encaissements, relevé de compteurs), et est trompette de ville. Il a été chef de musique de la société de musique d’Aulnay pendant 14 ans, puis il a joué avec celle de Chizé, et enfin au sein de deux sociétés : le Cercle Philharmonique à Saint-Jean-d’Angély, et la société de Saint-Savinien, dirigée par M. Boisseau.
Albert Maissant apportait parfois sa trompette à la pêche.