Item : Etapes de fabrication d’un four et matériaux utilisés
Général
- Titre
- Etapes de fabrication d’un four et matériaux utilisés
- Description
M. Guiette donne les principales étapes de fabrication d'un four et les meilleurs matériaux à choisir afin d'obtenir un four avec un bon rendement, qui chauffe bien. Durant tout l'enregistrement, M. Guiette s'appuie sur un dessin tout en expliquant les choses. Il se peut que l'un des enquêteurs ait pris ce dessin en photo.
Personnes
- Enquêteurs
- Pierre Morin
- Philippe Elion
- Jean-Louis Tissanié
- Informateurs
- (M.) Guiette
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0008_0007_001
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- GDC00041a piste1 - item 004
Données techniques
- Durée estimée
- 00:12:22
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur.trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur.trice(s)-
L’épure en rond, y avait en dehors du four.
-
Une épure, qu’est ce que c’était une épure ?
-
…Le tracé du four
-
Vous faisiez le… ah ! Oui d’accord !
-
On traçait un rond contre un mur, sur un ….
-
Sur la plaque, quoi, on avait le début du four !
-
Mais non, même avant de commencer pour prendre les dimensions. C’était, mais enfin, si vous voulez…. Mais seulement le four, il était maçonné depi le bas jusqu’en hauteur mais, il était maçonné partant d’un carré.
-
Ça c’est le dessus ?
-
Alors là, c’était de la maçonnerie ; du moellon. Mais alors, c’était maçonné en rond de la grandeur depi le bas.
-
D’accord, c’était un trou là ?
-
Oui, ça restait vide jusqu’à hauteur. Alors après, ça se remplissait soit avec du …. Autant que possible, plutôt avec des cailloux pour maintenir la chaleur ou de la pierre qui maintenait bien la chaleur. Des moellons si vous voulez mais le principal, le meilleur, c’étaient des cailloux. Alors après, d’après ce rond-là, il fallait le tracer, par exemple comme sur le pavé là. D’abord ce rond là était tracé. Vous avez donc la porte du four à faire. Et alors forcément, l’épaisseur de la pierre, ça faisait deux cercles.
-
D’accord, ça faisait deux cercles, d’accord.
-
Alors après, partant du cercle, voyez-vous
(il dessine) -
Oui, vous faisiez des pierres
-
Oui, des pierres à dimension qu’on pouvait avoir.
-
D’accord !
-
Alors ces pierres-là après, pour les tailler,… avec un carton, enfin même à la dimension. Mais enfin en général, on faisait, on coupait un carton à la dimension…
-
D’accord, à la dimension de la pierre.
-
Oui, et pi on la taillait sur un… (n’arrive pas à trouver ses mots) ce qui donnait le sens vertical, mais alors après, il fallait en même temps, de même, avec le même diamètre faire l’arrondi du four.
-
Oui, l’entrée était là quoi ?
-
Oui ! D’accord ! Alors soit en plein cintre ou alors soit en cintre surbaissé.
-
Avec le même diamètre que le four ?
-
Oui, avec le même diamètre. Alors là, c’était pareil, il fallait repartir de là pour tailler les pierres en hauteur.
-
D’accord, ça faisait ça quoi et les pierres étaient là, elles, comme ça.
-
Cette coupe là qui donnait donc la différence de pierre en hauteur et en même temps….
(il dessine pendant que le fils de Pierrot fait un peu de bruit en jouant…) -
C’est-à-dire que vous aviez la coupe comme ça et la coupe en hauteur ?
-
Oui !... alors là, ça vous donnait la coupe dans ce sens là et ce qui donnait la coupe arrondie…
-
Ce qui vous donnait la coupe vertical et la coupe horizontale.
-
Ce rond là vous donnait la coupe verticale et la coupe horizontale… C’était ni plus ni moins une voute.
-
Oui, est ce que vous faisiez toute la voute en pierre ?
-
Oui, en pierre de taille. … fallait du tuffeau. Fallait pas mettre des pierres froides, fallait pas mettre des pierres dures.
-
Qu’est ce que c’était que vous utilisiez ?
-
Du tuffeau
-
C’était quoi ça ?
-
De la pierre calcaire, comme ces quartiers que l’on a là… C’était de la pierre de la région…. Fallait une pierre tendre. Fallait pas de la pierre de Poitiers, de la pierre de Monts-Sur-Guesnes, de la région de Loudun.
-
D’accord, du tuffeau ça s’appelait, comme les pierres des Chauleries.
-
Ah non, c’était de la pierre à chaux aux Chauleries
-
C’étaient des pierres spéciales !
-
Spéciales, non ! C’était de la pierre de talle qu’on faisait dans la région, parce qu’on avait les carrières à Monts-Sur-Guesnes là qu’étaient…
-
Ça venait des carrières de Monts-Sur-Guesnes ?
-
Oui ! Ici, à présent, là-bas chez vous, ça pouvait venir aussi bien de sur Loudun, ou je ne sais pas exactement …..
-
Chez nous on en trouve très peu de four tout en pierre de taille… Beaucoup de fours sont en brique.
-
Ça ne me surprend pas, parce que justement vous n’aviez pas ces pierres sous la main. Tandis qu’ici, comme on avait la pierre sous la main.
Moi quand j’ai commencé à travailler, la première année que je commençais le travail, j’en ai vu faire un. Je ne peux pas dire que j’y ai travaillé. Parce qu’après, j’ai travaillé à en faire en brique. -
D’accord, mais vous dites que le diamètre là était le même pour ici et le rayon là ?
-
Ben non, en général, on surbaissait. Mais ce que l’on faisait comprenez-vous, on partait suivant le plein cintre jusqu’à une certaine hauteur… Mais y en a qui sont fait en plein cintre, mais ça faisait très haut. Une partie là, donc avec le plein cintre, après partant de là avec….. Y avait un bris ici…(on entend le bruit du crayon sur le dessin).
-
C’était surbaissé là,… et alors ici, vous aviez la coupe verticale et la coupe horizontale. C’était la forme des pierres là ?
-
Oui, alors ces pierres après, y avait plus qu’à les mettre côte à côte… C’est le principe de la voute des églises. Pour l’expliquer faudrait avoir le temps pi je vous ferai une épure. Je vous ferai un bout d’épure à l’échelle (Mme Guiette doute du projet)…..
-
Je vais marquer coupe horizontale, c’est la coupe horizontale puisque c’est plat…. Je veux le photographier.
-
Oui, mais ça ne doit pas paraître ça
-
Si, si, si ! Mais alors de quoi on remplissait le centre, on faisait une dalle ?
-
Non, c’était pavé avec des carreaux ou même en pierre.
-
C’était une pierre spéciale ?
-
La même pierre que la voûte
-
Sous ces pierres, qu’est ce qu’on mettait, de la terre ?.
-
Soit la même pierre que la voûte, y en a qui mettaient de la terre, mais enfin, elle ne faisait pas si bon effet. Pour faire un bon foyer, i fallait des cailloux.
-
Des cailloux ! ?
-
Oui, Mais dans la région, dans la région de Monts-Sur-Guesnes, on parlait de prendre les cailloux de Saunais.
-
Des cailloux de Saurais.
-
Saunais ! C’était une région, un endroit qu’appelait Saunais. Alors y avait des cailloux rouges, gros comme le poing. Y en a des plus petits, des plus…, des cailloux roulants, alors ce qui parait que c’est ce qui donnait le meilleur foyer. Le four chauffait davantage.
-
Alors dans le trou, dans ce trou là on mettait les cailloux de Saunais
-
Non, On mettait des cailloux. I dallait si vous voulez.
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Ça s’écrie comment Saunais ?
-
Ne mettez pas ça…
-
C’est pour me rappeler….
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Alors, on maçonnait tout au tour de ce centre… Alors là 2e tour .
-
On maçonnait l’intérieur en rond et le reste au carré qui faisait le mur du four.
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Alors sous la dalle, on mettait les cailloux de Saunais ? …. Moi, ça va me permettre de juger… Et là c’est la forme des pierres.
-
C’est le système d’une voute d’église ou d’un pont… Sauf que le pont, y a pas besoin d’avoir, y a qu’une seule épure. (il dessine) pour faire un pont, on a besoin que de cette épure là.
-
Alors , là, y faisaient comme ça, i passaient par le centre, comme ça ?
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C’était le diamètre qui situait le truc. Le rayon qui était prolongé
-