Personne : Delavaud Reine

Prénom
Reine
Nom
Delavaud
Civilité(s)
Mme
Alias

Rôles

Informateur

Naissance

Date de naissance
1905-02-24
Lieu de naissance

Décès

Date de décès
Lieu de décès
Biographie

Née Orseneau, Reine Delavaud est l’aînée de sa fraterie et fille de cultivateur. Elle est la cousine germaine de Clara Groizard et Raymond Taraud.

Mme Delavaud a peu été à l’école. Elle a gardé les moutons et travaillé avec son père aux champs jusqu’à l’âge de 24 ans pour aider financièrement sa famille et permettre à ses frères d’aller à l’école. Elle avait un chien et gardait ses 50 moutons sur la côte en compagnie d’autres bergères.
Mme Delavaud s’est mariée en 1905.
Elle a été plusieurs fois sur le continent, en particulier pour des pélerinages : pélerinage de Redon avec son fils qui était réformé du service militaire, pour passer la visite et demander le pardon ainsi que pélerinage de Lourdes. Elle préfèrait le pardon de la Bretagne, qui lui permettait de passer par la foire d’Auray au retour.

Mme Delavaud vient d’une famille de chanteurs et musiciens. Elle a appris une partie de son répertoire avec son père et à partir de disques de gramophone. Deux de ses frères jouaient de l’accordéon aux noces. Pendant longtemps, elle a beaucoup chanté et dansé, notamment en gardant les moutons avec d’autres filles, ou lors de noces, mais elle ne chante plus seule au moment du collectage. Sachant peu lire et écrire, elle n’a pas consigné ses chansons dans un cahier.

URI

Contributions

Informateur

Item Description
Information sur les noces Les informatrices évoquent les préparatifs et le week-end suivant les noces, appelé « Retour ». Elles parlent également de leur famille, ainsi que de Mme Delavaud.
Information sur Madame Reine Delavaud Les enquêtrices interrogent Reine Delavaud sur sa naissance, ses liens familiaux avec Clara Groisard et la venue sur le continent.
Information sur les foires d’Auray Mme Delavaud et Mme Groisard évoquent la foire d’Auray à laquelle se rendaient les personnes de l’Île deux fois par an en bâteau de pêche, ainsi que certains pélerinages qu’à pu faire Reine Delavaud.
Information sur l'enfance de Madame Reine Delavaud : la garde des moutons et le travail aux champs. Mme Delavaud évoque son enfance pendant laquelle elle a dû aider son père aux tâches de la ferme comme garder les moutons ou cultiver la terre pour permettre à ses frères d’aller à l’école.
Information sur la part aux bourgeois Les informatrices évoquent les obligations dues aux propriétaires des terres cultivées auxquels ils devaient donner la moitié de leur récolte.
Information sur le partage avec les propriétaires avant 1914. Les informatrices évoquent le manque d’homme après la guerre, ainsi que la période d’avant, qui étaient les propriétaires des terres et comment se faisait le partage des récoltes.
Information sur l'activité de l'Ile après la disparition de l'agriculture. Mme Groisard évoque la vie des femmes et leurs ocuupations après la guerre. Elle-même a été couturière. Mme Delavaud gardait les moutons et chantait à ces moments-là. Les enquêtrices la sollicitent pour qu’elle chante une chanson et elle fredonne le début de l’une.
Chanson de Mahomet (enq.) Reine Delavaud interprète la chanson de Mahomet qu’elle a apprise avec son père. Les enquêtrices la sollicitent pour chanter une autre chanson. Une version de cette chanson a été chantée en 1994 par Gilbert Laudato sous le nom « Mahomet Est Ton Nom »
A dix-huit ans, je sortais d'une église (enq.) Reine Delavaud interprète une chanson patriotique qu’elle tient de son père. Elle est sollicitée pour en chanter une autre. Les rubans d'une alsacienne est une chanson patriotique créée par Madame Etienne et notamment chantée par Henri Colomb et Albert Petit vers 1880
Marianne s'en allait-t-au moulin (enq.) Reine Delavaud interprète la chanson "Marianne s'en allait-t-au moulin", avec pour refrain "au p'tit trot", qu’elle tient de son père
Information sur les coutumes des noces avant 1914 Les informatrices évoquent le déroulement des noces à leur époque, avant la guerre de 14 : après être allés chercher la mariée et l’avoir menée à l’égilse et à la mairie, le marié et les gens de la noces la raccompagnaient et chacun mangeait chez soi avant d’aler faire le tour des familles.
Ami, avant d'entrer dans le ménage (enq.) "Ami, avant d'entrer dans le ménage", interprétée par Reine Delavaud, est une chanson à la mariée. Elle s’y reprend à plusieurs reprises.
Ami, avant d'entrer dans le ménage (enq.) Reprise de la chanson de la mariée "Ami, avant d'entrer dans le ménage" par Reine Delavaud.
Chez nous, y avions un coq qui s'appelait Noudin (enq.) La chanson "Chez nous, y avions un coq qui s'appelait Noudin", avec refrain "Lanterlin-tin-taine" est chantée par Reine Delavaud.
Mon père a fait faire un étang (enq.) Mme Delavaud chante "Mon père a fait faire un étang", avec refrain "je me roule, en voici la saison". Elle est aidée par une autre informatrice et se reprend à plusieurs reprise pour le dernier couplet.
Mon père a fait faire un étang (enq.) (fin) Mme Delavaud chante les derniers couplets de la chanson « Mon père a fait faire un étang » Enregistré sur la bande magnétique MUS1967.44.23.
Information sur les accordéonistes de noces Mme Groisard et Mme Delavaud évoquent les accordéonistes de noces.
Information sur le casino et les bals Mme Groisard et Mme Delavaud évoquent les accordéonistes et musiciens de noces et de bals ainsi que l’arrivée du casino.
En revenant des noces (enq.) Reine Delavaud interprète la chanson de la clairefontaine "En revenant des noces...", refrain avec "Ah ! je l'attends…" Mme Groisard aide pour retrouver quelques paroles.
Derrière chez mon père (enq.) Mme Delavaud chante la chanson "Derrière chez mon père..." ou « Auprès de ma blonde ». Mme Groisard lui indique le début des paroles. Cette dernière évoque par la suite une berceuse souvent demandée par son fils quand il était jeune.
Information sur les mai L’une des enquêtrices interroge les informatrices sur une coutume saisonnière : le mai.
Information sur le feu de la Saint-Jean avant 1914 Les informatrices évoquent les coutumes du feu de joie lors de la Saint-Jean, ainsi que les moquerie autour d’un jeune homme du village.
Information sur mardi-gras Les informatrices évoquent la coutume des jeunes gens de passer, masquer, de maison en maison dans le but de ne pas se faire reconnaître. Elles parlent d’un jeune simple d’esprit qui était moqué et à qui on faisait des farces. Elles commencent également à chanter une formulette de mardi-gras utilisée pour brûler le bonhomme.
Roulons-le Mathurin (enq.) Reine Delavaud chante une formulette de mardi-gras/carnaval utilisée pour brûler le bonhomme carnaval :"Roulons-le Mathurin"
Information sur la garde des moutons Reine Delavaud évoque les fois où elle gardait les moutons avec d’autres jeunes filles et dansaient et chantaient en oubliant les moutons qui se retrouvaient le soir venu en bas de la falaise. Il fallait alors aller les chercher.