Item : Autour des coiffes : fabrication de l'amidon et montage des coiffes
Général
- Titre
- Autour des coiffes : fabrication de l'amidon et montage des coiffes
- Description
Laurence Garnier explique les étapes à suivre pour faire de l'amidon. Elle parle ensuite du rôle des lingères.
Personnes
- Enquêteurs
- Dominique Bernard
- Philippe Elion
- Jean-Louis Tissanié
- Informateurs
- Laurence Garnier
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0008_0004_001
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- GDC00040a piste1 - item 001
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:47
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur.trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur.trice(s)-
Pour faire l’amidon, il faut avoir de l’eau en pleine ébullition, on délaie quelques grains d’amidon dans un petit récipient et à l’eau froide, on verse l’eau bouillante dessus, jusqu’à ce que ce soit transparent. Il faut que le jus d’amidon délayé qui est laiteux au début, il faut que ce soit transparent. Après, on le laisse refroidir, on trempe le linge dedans. On le presse, on le fait sécher. On le trempe carrément dans l’amidon. On n’imbibe pas comme ça, mais il ne faut jamais recuire l’amidon sur le feu, il faut toujours jamais faire recuire l’amidon sur le feu. Il faut toujours qu’il soit à point de l’eau bouillante versée dessus.
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C’est un tour de main à prendre, ça ?
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C’est assez facile, il faut surtout surveiller l’ébullition de l’eau. C’est la chaleur de l’eau qui cuit l’amidon sans être mis sur le feu, sinon ça fait des grumeaux, c’est jamais bien réussi.
Donc comme je répète, on trempe le linge à amidonner dedans, on le presse, on le fait sécher dehors s’il fait beau temps, c’est bien mieux et après, on le repasse plus facilement, parce que ça ne colle pas au fer. Si parfois, il était trop sec, on le roule dans un linge légèrement humide pour le « détourner » comme disait ma grand-mère ; je ne sais ce qu’elle voulait dire comme ça.
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Ça ne l’abîmait pas de le mettre sécher au soleil ?
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Au contraire, c’était plus vite sec et les lingères pouvaient travailler plus vite. La lingère quand elle était dans une maison repassait tous les bonnets de la maison. Elle venait deux ou trois fois l’année. Elle repassait, mais pour les cornettes, y avait beaucoup de personnes qui le faisaient eux-mêmes. Elles repassaient elles-mêmes parce que c’était simple. Elle avaient une grande planche, une planche très longue, en principe de la longueur de la cornette (bande de tissu qui servait de capot) pour la repasser d’une seule pièce, sans la changer de place, c’était plus facile.
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Y avait des personnes qui le repassaient elles-mêmes, mais après, elles faisaient appel à la lingère ?
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La lingère venait la journée, elle faisait des travaux d’aiguilles en attendant que l’amidon soit sec. Elle finissait sa journée en faisant autre chose, mais enfin, elle restait là, la journée.
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Est-ce qu’elle faisait du travail à l’aiguille, plus grossier ?
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Oui et non, chez les ménagères qui ne savaient pas coudre, il en existait autrefois. Parce que nos grand-mères avaient les doigts, sans être bien agiles, les avaient très habiles tout de même ; parce qu’elles faisaient de petits points qu’on ne fait plus maintenant, de tous petits points. C’était vraiment magnifique leurs travaux.
Alors, la lingère, souvent y en avait une dans chaque village, elle brodait des fonds de bonnets, des fonds de bonnets de petits enfants, ou bien n’importe. Elles faisaient souvent elles-mêmes (les maîtresses de maison faisaient tout ça elles-mêmes).
Alors, après les cornettes c’était très rare (qu’elles utilisent les services de la lingère); une cornette à dentelle, ça n’était porté que par les dames très riches, autrement, c’était la cornette simple.
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