Item : Le roi des poissons (inf.) (fin)

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Général

Description

Olive Marche, aidée par Stella Renouf, raconte la fin du conte du roi des poissons :
Jack apprend que ses frères ont des problèmes. Il prend le chemin pour aller les rejoindre. Il rencontre la femme. Mais il réagit différemment que ses frères. Il emmène la femme avec lui à la clarté. Il sauve ses frères et tue la femme. Suite du MFLA_COR_0001_0004_004

Personnes

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Cap Saint-Georges
Langues
Français de Terre-Neuve
Contexte d'enregistrement
Chez l'habitant

Données d'archivage

Cote
MFLA_COR_0001_0005_001
Cote de l'item dans l'institution partenaire
C3243-01
Remarques concernant les données d'archivage
- Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire et transcription par Steeve Ferron.

Données techniques

Durée estimée
00:08:39

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Conte ou récit légendaire

Texte/Paroles

Incipit

c’était un homme et une femme, puis ils n’aviont pas de famille.

Paroles

O.M.- Ça fait que là, il y avait encore Jack. Bien, au bout d’un an et un jour, Jack arrive au corps d’arbre. Fait qu’il hale le couteau, mais dame, il avait de la misère à l’arracher. Elle dit… [Ah! Le marié! Faut qu’il crie.] Ça fait donc, il a de la misère à […] le couteau de dedans. Le couteau était rouillé, rouillé, jusqu’au manche et le fer qui passait tout le tour du manche de ce couteau était rouillé, rouillé, rouillé.

  • Mon dieu! Mes deux frères sont perdus. Me voilà tout seul, moi et mes trois chiens et puis mon cheval. Mais, thank God, je m’en vas toujours par là.

Là, il prend la route que Tom avait pris. Et là, il va, il va, il va, jusqu’à la brume de nuit. Il arrive à la clarté. Il [se] dit à lui-même :

  • N’importe qui ce qu’est là, je m’en vas toujours aller taper à la porte. Peut-être bien mes frères sont là.

My god… Là, il dit ça à ses trois chiens puis son cheval :

  • Restez ici, vous autres, puis moi, je m’en vas aller taper à la porte.

Fait que là, il s’en va. Il tape à la porte.

  • Ver de terre! Oh, brave de ma chevelure! Qui ce qui est à la porte?
  • Nervermind! Rouvre la porte!

Ça fait elle va, elle rouvre la porte. Elle n’était pas pareille. Elle dit :

  • Quoi ce que vous cherchez, monsieur?
  • Je cherche mes frères! Mes deux frères ont venu ici.
  • Bien, je m’en vas te dire, avant hier soir, il en a venu un et hier soir, il en a venu un autre, mais c’est deux mêmes puis il s’appelle Tom et l’autre s’appelait Bill.
  • Ça, c’est mes deux frères. Où ce qu’ils sont? Je les veux.
  • Bien, je vas te dire, mon petit garçon, regarde par là, c’est noir puis par là, c’est clair. Tout ceux qui vont par là, ils ne revenont pas.
  • Mais c’est là qu’est mes deux frères. Asteure, venez-vous-en.

Il la prend par les cheveux, là. Elle avait les cheveux, là, elle était comme ici, là, puis ses cheveux draguiont comme de bon. Il fait trois tours, trois fois, là, alentour de sa main et il sort avec et puis ses deux… ses trois chiens puis son cheval.

  • Asteure, il dit, venez-vous-en.

Là, il l’emmène. Elle s’en va devant puis Jack par derrière. Ça fait des filins. Quand qu’elle arrive, oh, my god, my god, elle avait tout en grand le monde de la ville tout enchanté. La ville était noire, noire, noire, comme du charbon. Il n’y avait plus de vie. Tout était mort. Là, il dit :

  • C’est ici qu’est mes frères. Asteure, faut que tu les trouves ou bien donc regardes : venez-vous-en, mes trois chiens puis mon cheval. Venez-vous-en.

Les trois chiens puis le cheval arrivont à elle. Les chiens aviont les dents ça de long. My god

  • Oui, mon petit garçon, tout de suite. Tues-moi pas. Tue-mois pas. Quitte-moi à la vie. Je m’en vas avoir tes deux frères.

Ça fait elle sort sa main de sa poche puis elle avait une petite bouteille. Elle retire le bouchon de dessus, elle met une goutte sur la roche : Tom!

  • Mon dieu, mon frère, je suis fier.
  • Asteure, il dit, mes trois chiens puis mon cheval qu’elle a mis en gros cailloux.
  • Oui, oui, quittez-moi à la vie, elle dit.

Elle prend sa bouteille. Elle s’en va, elle met une goutte sur la roche : ses trois petits chiens et son cheval.

  • Là, asteure, et mon autre frère…

Ça passe… Et l’autre frère! Là, elle a eu Bill et elle a eu Tom, elle a eu leurs chiens et puis leur cheval.

  • Asteure, il dit, toute la ville, tout le monde, tout en grand le monde. Faut vous ayez tout en grand le monde, la ville comme qu’elle était avant.

Comme de fait, elle se prend. Elle a tout en grand eu le monde. C’était par million, par million. La ville a venu claire, à l’Ouest et à l’Est, tout pareil. Toute la ville a venu claire. Tu voyais les [corps?04:43], tu voyais les chevals, tout en grand, ça allait de l’avant.

  • Asteure, il dit, Tom et Bill, […]…

Il l’avait pogné par les cheveux, hein.

  • Asteure, j’allons faire une affaire avec […].
  • Eh bien, Tom dit, j’allons la tuer.
  • Oui, Jack dit, oui, j’allons la tuer puis j’allons la brûler, parce que si je la coupons… je la couperais par morceaux, les morceaux allont se ramasser ensemble, elle va encore venir, hein. Mais j’allons la tuer puis j’allons la brûler.

Alright. Là, donc, là, les six chiens et puis les trois chevals, ils la prennont, là. Ils la mettont en morceaux, en morceaux… Ils arrachiont les machines de cheveux, des grands morceaux de chair avec. Ils l’avont toute déchirée en morceaux puis là, Jack, lui, il gratte une grande acre de bois puis il prend tout ça puis il met tout ça dans un pilot puis il met le feu dedans. Et quand c’est tout brûlé comme il faut, tout en cendre, hein, il prend deux petits sacs puis il met [dans] chaque sac, asteure, moitié-moitié de cendre dans les petits sacs. Il les amarre puis il va pendre ça sur le « poteau » du cimetière. Il […] là, lui et ses deux frères puis ses chevals puis leurs chiens.

Là, une voix qui vient. Ça dit :

  • Jack, bientôt, tu vas voir un corbeau noir…

Non…

  • …Tu vas voir un corbeau blanc et puis un pigeon noir venir. Si le pigeon gagne, tu es sauvé. Et puis si le pigeon perd et le corbeau gagne, tu es un homme mort.

[…] Il dit :

  • Regarde, j’allons veiller. Nevermind comment que ceci… Toujours, je serons perdu. Je ne saurons pas où aller. Tout de même, j’allons installer… J’allons nous assir à une distance puis regarderons.

Comme de fait, il voyont venir un corbeau blanc comme de la neige et puis un pigeon noir comme du charbon. Puis ils s’en venont puis là, my, […] les sacs.

S.R.- Ils se battiont pour les deux sacs.

O.M.- Ils se fight… battiont [pour] voir lequel qui aurait eu les deux sacs. [C’est] le pigeon qui a gagné… Le pigeon a gagné! Jack puis ses trois frères étiont sauvés et leurs chiens puis leur cheval. Alright. Asteure, Jack dit :

  • Nous voilà ici, mais comment j’allons faire pour trouver notre chez nous?
  • Bien, Tom dit, ce n’est pas de misère. J’allons aller servant dans les châteaux et on nous [aura] un moyen j’allons trouver notre père et notre mère.

Comme de fait, ils avont été servants dans les châteaux et puis ils avont gagné de l’argent en masse et Jack a eu une mignonne fille. Il a eu un cheval et un beau carrosse chargé d’or et d’argent et une belle fille. Il part. Au bout d’un an et un jour, il arrive à la porte chez eux.

  • My god… Jack?
  • Oui, c’est moi. J’ai eu de la misère assez pour gagner ma fortune. Thank god que je l’ai gagnée. Asteure, je suis avec vous, mon père et ma mère.

Et puis s’ils ne sont pas morts, ils vivont encore. Thank god!

Voix/Instruments