M. Boquet (clarinette) et Gaston Matra (violon) faisaient les noces partout où ils étaient connus : vers Saint-Jean-d’Angély, [?], Saint-Julien-de-l'Escap, jusqu’à Aulnay-de-Saintonge. En février de cette année 1969, M. Boquet a joué pour un mariage en Gironde.
M. Boquet et Gaston Matra jouaient devant la mariée, puis étaient invités au dîner, puis animaient le bal, “jusqu’à deux, trois heures, cinq heures du matin, jusqu’au jour”.
Ils gagnaient 50F chacun (“une pièce de 50 centimes d’aujourd’hui”), ainsi que le ou les repas. Lorsque les gens étaient riches, ils y retournaient le lendemain pour chanter quelques chansons après le déjeuner.
À table, ils étaient toujours installés à une extrémité.
Il y avait toujours une photo prise du groupe avec les musiciens.
M. Boquet a fait “un tas” de noces. Il dit en avoir des photos mais ne les retrouve pas.
On faisait aussi des veillées.
M. Boquet montre des photos de conscrits : seuls deux sont encore vivants.
M. Boquet commence en 1923 à jouer devant les mariés. Cette vieille tradition s’est arrêté entre 1930 et 1955 environ, puis c’est “revenu par hasard”, il n’y a pas longtemps.
Il semble dire que la reprise est due au costume folklore : “Quand vous y allez en civil, ça ne fait pas le même effet”. Avant 1930, les musiciens étaient habillés “en civil”.
Il fait allusion à la blouse et chapeau, qu’il n’a porté que depuis 16 ans. Il n’a jamais vu personne porter ce costume dans la vie courante. Quand il était tout enfant (avant ses 9 ans), il voyait des vieillards porter la blouse, pour aller à la foire de Saintes. “On prenait une blouse “qui faisait un peu miroir, d’un bleu foncé comme des marchands de bestiaux”. “C’était un beau costume”, pour être “comme endimanché”.