Item : Décoration des bœufs de processions. Gages aux nouveaux maires et conseillers municipaux

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Général

Titre
Décoration des bœufs de processions. Gages aux nouveaux maires et conseillers municipaux
Enquête
Témoignages et chanson recueillis chez Mme Prieur, en présence de son mari et son fils - Mornay 1975 [FR]
Description

Mme Prieur, son fils et son mari racontent la manière dont étaient décorés les bœufs lors des processions. Ils expliquent ensuite ce qui était fait aux conseillers et au maire lors d'élections, et la coutume qui allait avec dans le village.

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Lieu-dit Mornay, Mazeuil
Langues
Français
Contexte d'enregistrement
Chez l'habitant

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0008_0002_004
Cote de l'item dans l'institution partenaire
GDC00039a piste1 - item 007

Données techniques

Durée estimée
00:03:41

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :

Italique : dit par l'enquêteur.trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur.trice(s)

  • Combien y avait de bœufs ?

  • Quatre ! Vous en avez vu six vous ?

  • Combien y avait de gars qui menait les bœufs, un seul ?

  • Ah ! Peut-être deux quand même.

  • Leur aiguillon était décoré ?

  • Il était décoré en rouge, oui.

  • En rouge ?

  • Il était tout rouge.

  • Je me souviens pas de tout ça….

**

  • On coupait un sapin quoi et on met un cercle de barriques en haut. On met des bouteilles, avec les bouteilles de vin bouchées, pi même le casse croûte pi autour ia des petites bouteilles qu’on abat avec le fusil qui sont pleines de dragées… Le sapin on met juste un bouquet. En haut pi on met un cercle de barriques avec des crochets avec des bouteilles de dragées. I tiraient pi les drôles mangeaient les dragées. Au quel qu’abattra… C’est une vieille coutume. Ça se fait tout le temps. Ça se fait tout le temps, ça se fait encore. C’est même mieux avant y avait les bouteilles et maintenant y a le casse croûte.

  • Vous l’avez tout le temps vu, ça ?

  • Tout le temps, on l’a tout le temps. Oui, mais autfoué on le faisait chez juste chez le maire, maintenant on arrive à faire deux conseillers dans la soirée en même temps. Chaque dimanche on arrose un conseiller. Des fois on arrose 2 conseillers le même dimanche, alors je vous dis pas.
    Alors le 1er donne le vin bouché pi les  gâteaux pi le deuxième donne le quatre heures après pi à boire. Tant qui y en a …

  • Bê si i sont réélus c’est pareil ?

  • Ah non, ça ne se faisait pas. Ceux qui étaient réélus ça ne se faisait pas. C’était pour ceux qui étaient élus nouveaux.
    Mais la dernière fois, l’ont arrosé partout quand même, parce que Gérard Recoupé o ia longtemps que le ié pi l’arrosé quand même.  L’ont dit : « eh bê on recommence nous aussi » Alors les femmes les drôles, les vieux, tout suit. L’ont pas planté de sapin chez lui quand même (chez Recoupé, il a fêté mais n’a pas planté de sapin).
    Chez les nouveaux on plante le sapin, les autres peuvent arroser quand même. C’était un moment de gaieté

  • Est-ce que votre mère en parlait ?

  • Oh ça s’est toujours fait ça. Peut-être pas les conseillers, mais les maires, i z’arrosaient toujours les maires. Le maire et l’adjoint… Le maire i faisait toujours son arbre…. Dans le coin, on a tout le temps gardé ça.

A Cherves les derniers « mais » qui ont été plantés furent pour l’élection de Daniel Boussiquet de Cherves et de M. Olivier Marteau de la Touche. Ensuite ce fut celui qui salua l’élection de Léonce Laurentin élu maire de Cherves (ce fut certainement le dernier). Ce fut M. Bujeaud de Seran qui fut chargé de transporter le mai.

Pendant le transport, il devait passer devant chez mon grand-père (à Pierre Morin), Félix. Léonce qui avait battu la liste de mon père Serge était un opposant à ma famille et M. Bujeaud qui avait un lien familial avec les Morin baissait le nez lorsqu’il passait devant chez mon grand-père avec son peuplier de 10 m de long dans sa charrette. Mon père terminant par cette remarque « il avait voté pour Léonce, mais ça n’a pas duré longtemps. Après, il a changé de camp et dit beaucoup de mal de lui.

Précisions apportées suite à une enquête au téléphone menée par Pierre Morin auprès de son père Serge le 2 avril 2010.

Voix/Instruments