Item : Conte de la reine du Brésil qui avait un château suspendu par quatre chaînes en or (inf.) (fin)

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Général

Titre
Conte de la reine du Brésil qui avait un château suspendu par quatre chaînes en or (inf.) (fin)
Enquête
Chanson et répertoires de contes de Olive Marche - Cap Saint Georges, Terre-neuve 1978 [CA]
Description

Olive Marche aidée par Stella Renouf, raconte la fin du conte de la Reine du Brésil. Ce conte s’appellerait « la reine du Brésil qui avait un château suspendu par quatre chaînes en or ».
C’est le défunt Gaslard/Gustave qui lui a raconté ce conte. Suite du MFLA_COR_0001_0004_002

Personnes

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Cap Saint-Georges
Langues
Français de Terre-Neuve
Contexte d'enregistrement
Chez l'habitant

Données d'archivage

Cote
MFLA_COR_0001_0004_003
Cote de l'item dans l'institution partenaire
C3242-04 C3242-05
Remarques concernant les données d'archivage
- Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire et transcription par Steeve Ferron.

Données techniques

Durée estimée
00:10:27

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Conte ou récit légendaire

Texte/Paroles

Incipit

c’est une fois, par une bonne fois, il y avait un homme et une femme qui aviont un garçon.

Paroles

O.M.- Quand qu’il a dit… Quand que la princesse a dit qu’elle voulait de l’eau, l’eau qui rajeunit et l’eau qui vieillissait, il dit :

  • Oui, l’eau qui rajeunit, tu pourras me frapper, je viendrais un jeune homme. Je pourrons nous marier, moi.

Il avait une grosse barbe blanche puis des gros cheveux blancs. Là, c’est-il ça?

S.R.- Oui.

O.M.- Là, alright.

  • Bien, il dit, tu vas aller… Va-t-en chez le roi puis dit-lui qu’il te fasse venir deux paires de souliers d’acier. Et puis, demande-lui pour un overcoat et deux bouteilles de trois quarts.
  • J’allons aller la quérir […].

Ça fait il s’en va. Il dit au roi :

  • Vous allez me faire venir deux paires de souliers d’acier.

Il mettait une paire de souliers d’acier, là, comme ici, là, puis quand qu’il a arrivé sur l’autre bord, où ce qu’était la fontaine, ses pieds passiont à travers ses souliers. C’était tout usé. Là, tu sais, il aurait été obligé d’en prendre une autre paire et puis mettre dans ses pieds pour venir back. My god, c’est pas mal tough, hein. Ça fait donc, […] puis ça arrive tel comme […] deux bouteilles de trois quarts puis un overcoat. Il se fourre les deux bouteilles dans ses poches et il saute sur le dos de sa petite jument puis ils s’en allont.

Ah, je ne sais pas combien qu’elle allait au miles, oh, my god, ça l’air c’était trop mignon, puis elle allait aussi bien dessus la mer comme sur la terre. Ça l’air c’était trop mignon. Ils arrivont au pied de cette montagne-là ;

  • Asteure, elle dit, mets tes souliers.

Il se met une paire de souliers et là […]. Ils s’en allont. Quand qu’ils arrivont dessus l’autre bord, bien, de cette mer-là, ses pieds passiont à travers ses souliers. Il retire ces souliers-là et puis il met les autres.

  • Asteure, elle dit, vois-tu, là, les trois cheveux d’or qu’il y a là-bas, là? Bien, ça, c’est les deux fontaines. Je vas te dire comment faire. Moi, je vas rester ici. Tu vas aller… Les trois lions dormont. Ils sont endormis pour cinq ans. Tu vas aller là où la bouteille… la fontaine est là, elle est morte et l’autre elle est là, elle bouille. Ça, c’est l’eau qui rajeunit et cette eau-là, c’est l’eau qui vieillit. Asteure, sur la bouteille d’eau qui vieillit, tu vas mettre un bouchon de foin. Et puis sur la bouteille qui rajeunit, tu vas mettre un bouchon de liège. Ça fait comme ça, tu sauras.

Alright. Il prend les deux bouteilles.

  • Puis asteure, fais pas de train.

Parce que, tu sais, ce n’est pas dur à réveiller, ça. Oh, mon dieu, tant loin qu’il arrive, il se rapproche puis ça ronflait puis le foin en bougeait à force ça ronflait. Ça fait il s’en va. Quand qu’il arrive à la fontaine, il prend les deux bouteilles puis il les met de même. Il les emplit toutes les deux. Sur l’eau qui vieillit, il met un bouchon de foin. Sur l’eau qui rajeunit, il met un bouchon de liège. Ça fait alright. Là, il s’en va et il a la petite jument.

Quand il arrive sur l’autre bord de la forêt, ses pieds passaient à travers les souliers d’acier. Ça fait là, il met ses… Le petit garçon, il met ses souliers puis il saute sur le dos de sa petite jument qu’il avait là. Bien, oh, my god, my god, ça allait comme un gibier au vol. Ça fait quand qu’il arrive, il la repose là, il rentre, prend les deux bouteilles, il les met sur la table, retire son overcoat, il s’en va avec sa petite jument.

  • Asteure, elle dit, écoute.

Mais, il arrive à la maison. Elle sort, la princesse. Ça fait :

  • Puis là, il dit, asteure, tes deux bouteilles d’eau, là, ça que tu voulais, bien essaie-les. Celle-là, elle rajeunit, puis celle-là, elle vieillit.

[…] Bien oui, il voulait marier la prin… il la aimait si tant. C’était vieux, tu sais. Alright, donc.

  • Asteure, il dit, ramasse ça.

Là, elle le prend puis elle le ramasse dans un endroit […] à y-où que les servants ne savaient pas que c’était […]. Ça fait alright. C’est tout, hein?

S.R.- Ah, ce n’est pas tout. Elle a donné du vin.

O.M.- Ah, oui, mais c’est le machine, là, c’est parti, ça. Il n’y avait plus ça.

Ça fait donc, par une bonne soirée, asteure, ils aviont une chambre, Jack puis les deux servantes. Ils étiont couchés. Ça fait il met une bouteille d’eau et une bouteille de vin sur la table, trois verres. Fait dans la nuit, ils se réveillont, eux. Il y en a un qui dit :

- Regarde donc, une bouteille de vin dessus la table puis moi qui l’aime tant.

Mais là, Jack se réveille. Il dit :

  • Quoi ce que tu dis?
  • J’ai soif pour du vin.
  • Ah! Espérez, mes frères. [Je] m’en vas vous amener chacun un coup.

Ça fait il met comme ça de vin dans un verre et puis il emplit, tout divisé. Ça fait il leur donne chacun un coup puis Jack boit un verre de vin. Le lendemain matin, il les prend de là, sur son dos, en sac à plomb. Il tord(?) rack comme des barres de fer […]. Oui, ils avaient… du vin. Ils râlions(?) comme des barres de fer. Il les prend en sac à plomb(?). Il s’en va derrière la grange de la petite jument. Il fait deux trous puis il les met dedans, des affaires. Il revient à la maison […].

Dans un conte… Là, le vieux roi, qui était là, qui criait :

  • Donnes-moi en donc! Graisse-moi donc!
  • Oui, le roi, elle dit, espérez. Je m’en vas vous graissez ça tout de suite puis je m’en vas vous en donner à boire.
  • Je voulais rajeunir pour me marier.

Il était à moitié-fou. Là, Jack arrive. Là, asteure ;

  • Vas-t-en, il dit.
  • Donne-lui un demi-verre à boire et puis graisse-le jusqu’à temps qu’il vienne raide comme une barre de fer.

Ça fait comme ça, il dit…

S.R.- Il ne tue pas le roi…

O.M.- Puis il dit… Ah, non, c’est tout ce que je dis, là. Alright. Là, le roi, il arrive dans sa chaise. Oh, my god, il était si fier de se faire graisser. Là, elle en prend dans une assiette puis elle prend un demi-verre. Elle lui donne le demi-verre. Il le boit. Bien oui, il voulait venir jeune, mais il ne savait pas, tu sais, il ne savait pas quelle sorte d’eau que c’était. Puis là, elle prend l’eau puis elle le graisse. Il a venu raide, raide, raide, comme une barre de fer [rire]. Jack le prend sur son dos, en sac à plomb puis il s’en va derrière la grange puis il fait un trou puis il le met dedans. C’est sa petite jument qui lui disait de faire ça. Alright.

Là, asteure, les voilà donc. Là, il y avait les deux servants, là, ces deux-là étiont morts. Le vieux roi était mort. Mais il y avait encore la servante puis la princesse, qu’il y avait là. Ça fait une matinée, il s’en va à la grange. Quand qu’il arrive à la grange, il rouvre la porte : la plus belle fille qu’il n’avait jamais vue de ses yeux, tu sais. Sa petite jument, il l’avait délivrée.

  • Asteure, il dit, j’allons nous marier et j’allons rester dans le château. Le château sera à nous autres.
  • Et puis, elle dit, je garderons la servante, mais la princesse, tu vas la frotter.

Il prend la princesse puis il la frotte. Il la frotte jusqu’à temps qu’elle a mourit. Il la prend, il la met à la même endroit y-où ce qu’il avait mis les trois autres, là […]. Là, les noces…. Jack, ce n’était plus un « cendrilloux », ça. Il était un roi. Il avait la couronne et puis sa petite jument, c’était la plus belle princesse du monde et puis elle avait la couronne de la reine. Ils avont été couronnés et puis ils avont eu la plus belle noce. Oui, j’étais à la noce, moi.

S.R.- Oui?

O.M.- Bien, la belle noce! On mangeait des cakes

S.R.- Godem! Il ne pouvait pas me donner à moi pareil!

O.M.- [Rire] Il a oublié! Je crois qu’il dormait! [rire]

S.R.- Ah…

[Rires]

O.M.- Et puis […]. L’autre jour, j’étais là puis ils étiont encore en vie. Puis s’ils ne sont pas morts, ils vivont encore.

Voix/Instruments