Item : Anecdotes sur la venue de goélettes et de leur équipage
Général
- Titre
- Anecdotes sur la venue de goélettes et de leur équipage
- Description
Il y avait souvent des goélettes qui venaient avec de l'alcool pas cher. C'était joli à voir avec toutes les voiles des bateaux. Une fois, l'équipage avait proposé à Marie Kerfont de l'embarquer. Il était prévu qu’ils aillent danser le lendemain soir, mais ils se sont fait attraper, donc ils n'ont pas pu aller à la danse. L'année suivante, un marin est venu au magasin de son oncle et il l'a reconnue.
Personnes
- Enquêteurs
- André Magord
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- MFLA_MAG_0001_0001_042
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- C13087-21
- Remarques concernant les données d'archivage
- - Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:04
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
A.M.- Est-ce qu’il y avait des gens qui venaient… Ou est-ce que vous voyiez les gens d’ailleurs ? Est-ce que, par exemple, il y a des gens qui venaient en bateau ou est-ce qu’il y avait des représentants du gouvernement qui venaient ?
M.K.- Oh! Des fro… des fodeuses(?), des… Des goëlettes, là.
A.M.- Oui ?
M.K.- Ah oui. Ils veniont beaucoup souvent avec des… chargés de boisson.
A.M.- Ils venaient de Saint-Pierre ?
M.K.- Bien oui, Saint-Pierre-et-Miquelons, là. Bien oui, ils veniont beaucoup d’eux. Ils veniont avec des fodeuses, j’appelions ça, là, et puis ils veniont avec du rhum et du brandy et tout ça, du pastis** et tout ça, là. On en achetait beaucoup puis c’était pas cher, hein.
A.M.- C’était bien.
M.K.- Oui, c’était…
Accompagnatrice inconnue - La voile, c’était joli.
M.K.- Oui.
A.M.- Oui ?
Accompagnatrice inconnue - Oui. C’était joli.
A.M.- C’est sûr que j’y pense souvent, moi. Je regarde cette baie et puis […] me dit comment ces beaux bateaux qui devaient être là, qu’est-ce que ça devait être joli.
M.K.- Oui. Quand j’étions jeune, là, j’étais moi puis les deux filles qui étaient avec moi, elles avont mourut; elles sont mortes, hein. Puis mon premier cousin puis un autre... [...] Benoit, hein. Il y avait une fodeuse là. J’avons été à bord du bat… à bord de la goélette, là. Elles appartenaient de France, là. Et j’avons été puis là je voulions pas embarquer, nous autres, à bord de la goélette. Ils ont dit :
- Oui, embarquez ! Nous autres, je serons du monde. » Ça fait que là, anyway, j’avons embarqué à bord. Ah, bien, ils étions tu fiers de nous voir. Là, asteur, ils étions pour revenir le lendemain encore nous quérir pour aller pour une danse, là, là-bas, à comme trois miles d’ici, mais ils avont été attrapés. Fait qu’ils ont pas pu venir. Et le lendemain après ça, j’étais chez mon oncle, là, et puis il a venu. Il y a un gars, là, il a venu. Il était pas sur la même goélette, là. Et puis il a venu à terre parce que mon oncle avait un magasin, hein, un magasin. Et puis là, là, il a venu à la maison puis moi, j’étais là. Puis il a dit à mon oncle :
- Je connais… J’ai vu elle déjà.
J’ai dit :
- Je sais pas, moi. Ah, je le connais pas, moi.
Il dit :
- Oui, il dit qu’il te connait.
- Ah, peut-être que je l’ai vu à quelque part. Moi, je sais pas qui qu’il est.
- Oui! Toi, c’est elle… c’est toi qui as venu la dernière année, la dernière passée. Tu as venu à bord de la goélette. Mais je suis plus à la même goélette asteur. Tu es la même fille. Je te connais. C’est là que je te connais parce que j’étais à bord de cette goélette-là.
Là, attrape ça.
A.M.- [Il rit.]
M.K.- Il m’avait connu là.
Accompagnatrice inconnue - Oui, dame.
M.K.- Là.
A.M.- C’était en quelle année, ça, à peu près ?
M.K.- Ah, bien mon dieu, je sais pas.
A.M.- C’était avant la guerre ?
M.K.- Oui.
A.M.- Oui, c’était en 1930 ?
M.K.- Alentour de l’an 1928, I guess, 26, par là.
A.M.- Oui?
M.K.- Oui. Fait un grand bout de ça.
Accompagnatrice inconnue - Oui.
M.K.- Oui. Ah, il m’avait r’connu :
- Mais, je dis, moi, je te connais pas, là.
- Bien, il dit, oui, je t’ai vue déjà. Tu es une d’eux qui a venu à bord de notre bateau. Tu te souviens, là, j’étions pour aller à une danse puis le lendemain, […] j’avons pas pu.
Là. Il avait les cheveux bruns-rouge. J’oublierais pas ça.
A.M.- Un beau garçon ?
M.K.- Oui, c’est un beau… Oui. [Elle rit.] Là, puis c’est ça.