Item : Les raisons de la désertions des vieux français de Terre-Neuve
Général
- Titre
- Les raisons de la désertions des vieux français de Terre-Neuve
- Description
Annie Félix donne son point de vue sur les motivations des déserteurs qui sont venu s’installer à Terre-Neuve. Certains avaient changé leur nom. Elle raconte qu'un homme a dit à sa sœur que sa femme était une cousine.
Personnes
- Enquêteurs
- André Magord
- Informateurs
- Annie Félix
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- MFLA_MAG_0001_0002_026
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- C13089-05
- Remarques concernant les données d'archivage
- - Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:14
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
A.M.- Est-ce que quand… Vous vous ne souvenez pas quand vous étiez petite qu’il n’y avait plus de pêcheur Français qui venait, là, comme les bateaux qui venaient dans le temps ? Il n’y avait plus de bateaux qui venaient ?
A.F.- Non. Bien, non, parce que quand que les bateaux… Les Français qui avont venus, qui ont déserté, hein, de France, ils sont ici. Ils avont déserté ici. Il y en a un qui venu à bord d’un bateau puis ils avont venus, ils avont cherché pour, mais il avait changé son nom. Arthur disait ça à […] hier. C’était Yves Beaulac. Mais quand qu’il a venu, il a changé son nom Yves Rioux. C’était dans l’armée. Il a tout fait. Il a été à la guerre… […] la guerre. Il s’a sauvé. Il a venu dans un bateau puis ils se sont sauvés puis ils avont montré le tableau. Ils avont venus après puis… S’ils le connaissiont ; ils avont dit non. Bien, c’était Beaulac puis lui s’était changé son nom à Rioux. C’est pour ça qu’on dit Rioux à […], hein.
A.M.- Ah, O.K.
A.F.- Oui. Il y en a qui ont déserté. Ils ont venus à l’Ile Rouge, là, puis ils ont jamais trouvé. Ils avont changé leur nom, il y en a d’eux.
A.M.- Vous pensez qu’ils étaient courageux d’avoir venus vivre ici, là, les premiers, là ?
A.F.- Oui, ils étiont pas bien traités, je crois pas, tu sais.
A.M.- Sur les bateaux, là, tout ça ?
A.F.- Oui…
A.M.- Non.
A.F.- Puis les Français, par là, d’un endroit, là… Je sais pas où c’est qu’ils étiont. Puis ils étiont mal servis. Fallait qu’ils travailliont dur, hein.
A.M.- Je crois, oui.
A.F.- Oui, fallait qu’ils travailliont dur puis quand qu’ils avont vu ça, bien, ils avont déserté.
A.M.- J’ai vu ça dans les livres, là, que…
A.F.- Vous avez vu ça ?
A.M.- Oui, qu’ils avaient la vie dure.
A.F.- Oui. Ils avont déserté puis ils vouliont pas aller back, hein.
A.M.- Non, bien, ils avaient bien raison parce que maintenant, grâce à eux, bien, il y a des gens comme vous ici.
A.F.- Oui. Puis, il y a une autre année, une femme qui a venu… un homme, donc! Et sa femme était une Nouvelle aussi. Puis… Mais elle m’a jamais envoyé de cartes à moi, mais à mes sœurs… Tu avais Véronique, là, celle qui est en bas de l’office de poste, là. Bien, il a dit : « Bien, c’est cousine avec ma femme ». Je sais pas si c’était cousine, mais anyway c’est une Nouvelle. C’est peut-être bien qu’il a pu [avoir] quelque parenté.
A.M.- C’est bien possible.
A.F.- Il a dit qu’il a essayé… Mais, asteur, je l’ai pas vu après, moi, pour les festivals. Asteur, je me rappelle… J’ai pas pensé, moi, l’année d’avant, j’ai été, mais c’était tard. J’ai pas vu grand chose. But, l’année passée, j’ai pas été du tout parce qu’il mouillait. Ah, j’étais obligée de le voir en dedans.
A.M.- C’est pas de chance.
A.F.- Et puis… Pas de chance, hein? Mais si tu gardais ton français puis ça parlait si bien. Cher… c’était « estimable »… Je me rappelle pas quoi qu’était son nom. Tu aurais vu. Puis il dit il a essayé d’avoir sa femme à venir à Newfoundland, pour Terre-Neuve, pour voir, nous voir, hein. J’ai pas entendu rien après. Je sais pas si…