M. Aubrière indique qu’il avait une trentaine d’airs de quadrille (cf. item précédent).
Ces airs de quadrille étaient achetés aux éditions Alban Neveu à Nevers, à 2 sous la partition.
Les musiciens faisaient des commandes groupées de 50 partitions, pour 100 sous. D’après le catalogue, M. Aubrière commandait le nombre d’airs de chaque danse désirée (polkas, valses, scottishs, quadrilles…), mais laissait au marchand le choix des airs.
À réception des partitions, les musiciens sélectionnaient les meilleures, les plus belles ou les plus faciles, et communiquaient les titres “aux copains” pour qu’ils les achètent aussi. Tous les musiciens des différents orchestres avaient ainsi les mêmes quadrilles, que ce soit à La Brée, à Saint-Denis, au Château, à Saint-Trojan.
Sur 20 quadrilles, il pouvaient y en avoir 15 ou 18 de retenus.
M. Aubrière jouait en duo avec un joueur de clarinette et piston.
Parfois, aux grands bals de Saint-Pierre, ils étaient trois : clarinette, piston, violon (et éventuellement un second violon d’accompagnement).
M. Aubrière n’a pas joué de musique de bal depuis 1946. En 1945-1946, il jouait pour les prisonniers lors de bals sous les halles.
Il se rappelle également avoir été demandé pour animer au violon la noce de mariage de Colette à Gémozac en 1948.
Le violon de M. Aubrière est resté à Marennes, en mauvais état. Son violon avait été acheté d’occasion à La Biroire; il avait appartenu à un ancien musicien des bals d’autrefois. Le professeur de M. Aubrière (M. Gabaret) l’avait essayé.