Item : Autour des coiffes : protection et entretien de la cornette. Port du bonnet noir et du capot

.

Général

Titre
Autour des coiffes : protection et entretien de la cornette. Port du bonnet noir et du capot
Enquête
Témoignages recueillis chez Mme Garnier - Frozes 1975 [FR]
Description

Madame Garnier explique combien de temps la cornette pouvait être portée et ce qui pouvait être fait pour la protéger. Elle évoque la pantine, qui va peu à peu remplacer la cornette. Elle parle du repassage puis raconte ce que les petites filles devaient porter et ce qui était d'usage par rapport au port de la cornette lorsque les dames étaient en deuil.

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Langues
Français
Contexte d'enregistrement
Chez l'habitant

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0008_0004_006
Cote de l'item dans l'institution partenaire
GDC00040a piste1 - item 006

Données techniques

Durée estimée
00:05:55

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :

Italique : dit par l'enquêteur.trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur.trice(s)

  • Y avait rien de spécial pour protéger leur coiffe ?

  • Je ne sais si elles avaient quelque chose de spécial pour protéger leur cornette…. Elles mettaient leur tablier sur leur tête,… Détachaient le tablier et pi elles le mettaient sur leur tête pour protéger leur cornette

  • Combien de temps on portait la cornette ?

  • Ça dépendait des travaux et les dames ne se lavaient pas les cheveux tous les jours. Ça encrassait vite chez certaines personnes, parce que c’est comme tout le monde y a des personnes qu’ont la peau plus grasse que d’autres. Alors elles ne pouvaient pas porter la cornette, dès quelle était souillée, il fallait la laver dans une lessive de cendres de bois.

  • Et pour transporter cette cornette ?

  • Je ne pense pas qu’il y avait quelque chose de spécial….

La pantine, qui a succédé à la cornette, il y avait une boite avec quelque chose qui était vissé au fond de la boite et on emboitait la pantine dessus pour ne pas qu’elle aille d’un côté sur l’autre pour ne pas froisser les rubans (pans souvent en soie moirée). Alors on mettait la pantine et on pliait bien les rubans dans la boite. La boite avait une poignée, une attache et on l’emportait comme ça.

  • A quelle occasion on transportait les pantines comme ça ?

  • C’était pour les mariages ou les grandes cérémonies. Pour la messe, elles mettaient leur coiffure (Mme Garnier ne dit pas si le mot coiffure s’adresse à la pantine, ce qui est certainement le cas ici, mais les femmes ne portaient pas la pantine pour les messes ordinaires ; alors ?) et puis elles la gardaient.

  • Quand vous repassiez … ?

  • Avant de repasser la bande de tissu de la cornette, on l’étend dans tous les sens, on la tire en biais, on la tire en bas pour casser l’empesage, « pour casser l’empois », on ne disait pas l’amidon, on disait de l’empois. Ça rime un peu avec empeser, mais j’ai entendu aux grands-mères «  je voudrais de l’empois », c’est pas toujours de l’amidon.

Alors, maman (Mme Fleury) se souvient que les petites filles toutes jeunes quand elles se salissaient beaucoup, elles portaient des bonnets noirs, ornés de rubans noirs. Plus tard, dès qu’elles étaient un petit peu coquettes, elles prenaient les cornettes, je ne me souviens pas très bien vers quel âge. Quand elles étaient toutes petites, elles portaient des bonnets tous noirs.

  • Mais y avait pas un âge pour le port de la cornette ?  

  • C’était suivant que les filles étaient soigneuses, sans doute.

  • Quand on était en deuil, est ce qu’on portait la même cornette blanche ?

  • Oui, sur la cornette on mettait une bande de mousseline qui s’appelait le capot et la bande de mousseline était fixée sur la cornette et des grands pans retombaient de chaque côté. Ça n’était pas retourné. C’était assez long ce qui tombait de chaque côté, mais ce n’était pas garni de noir, uniquement en blanc. C’étaient des pans de couleur blanche qu’on appelait le capot.
    Quand une dame avait le capot, on lui demandait de qui elle était en deuil. Tout était fixé avec des épingles pour que ce soit plus facile à faire et défaire. Ce qui était cousu était uniquement ce qui était fixé de façon définitive quoi.

  • Cette cornette de deuil, on la portait longtemps ? ?

  • A ce moment-là, les deuils se portaient plus longtemps que maintenant. On la portait le temps du deuil.

  • Pour la cornette simple, y avait un pan dedans ?

  • Le bout de la cornette y était forcément du fait qu’elle était pliée en trois parties égales. Il y avait un bout qui était renfermé dans une boucle et l’autre était dessus.

  • Pour la cornette à dentelles ?

  • Eh bê c’était fixé sur le milieu de la tête parce que la cornette avait deux pans volantés. C’était de la mousseline volantée de dentelle. Alors y avait des pans. La dentelle était froncée au bout de chaque pan. Et alors on était obligé de relever, de faire une couture au milieu pour que les deux pans soient dessus.

Voix/Instruments