Item : Les lieux anglophones / francophones, sur le bilinguisme

Général

Enquête: Témoignage sur la famille, la vie à Terre-Neuve, les questions identitaires et de langue par Marie Kerfont - Cap Saint Georges, Terre-Neuve 1990 [CA]

Description: Pour Marie Kerfont, sur le Cap Saint Georges il n'y a pas trop d'anglais. En remontant vers Degras, il y en a plus qui savent parler français mais ne le veulent pas. Avant ce n'étaient que des français, mais leurs descendants se sont mis à apprendre l'anglais. A ce jour, ils ont des regrets de ne pas connaître les deux langues, car c'est commode. L’autre informatrice ne parle pas anglais. Elle a été élevée par des familles de français. Pour Marie Kerfont, les parents doivent continuer à parler les deux langues avec leurs enfants.

Informateurs: Marie (Petit Jardin) Kerfont; enquêtée avec Marie Kerfont (Petit Jardin) Informatrice

Remarques concernant les données d'archivage: - Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.

Résumé: Il n’y a pas d’anglophones à Cap-St-Georges, mais en s’éloignant vers Degras, il y en a beaucoup. Ils savent parler le français, mais ne le veulent pas. À l’époque, ce n’était que des francophones à ces endroits.
Les trois quart des infirmières à l’hôpital ne comprennent pas le français. Ces infirmières trouvent cela triste de ne pas être bilingues. Elles regrettent de ne pas avoir eu l’école en français.
Les personnes qui ont abandonné leur langue française ont perdu plus que leur langue selon Marie Kerfont. Elle pense qu’ils doivent éprouver de la solitude et de la tristesse lorsqu’ils sont avec un groupe de francophones, puisqu’ils ne comprennent rien.
L'informatrice avec Mme Kerfont n’a jamais été à l’école. Elle a appris à parler français avec les gens de son entourage, sa famille.
L'enquêteur demande comment les gens ont réagi lorsqu’ils ont commencé à parler en anglais (mais l'informatrice ne répond pas à la question). Mme Kerfont affirme que c’est un péché d’abandonner sa langue.