Item : Remèdes médicaux d'Annie Félix
Général
- Titre
- Remèdes médicaux d'Annie Félix
- Description
Annie Félix explique des remèdes pour soigner différents maux.
Personnes
- Enquêteurs
- André Magord
- Informateurs
- Annie Félix
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- MFLA_MAG_0001_0002_014
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- C13088-14
- Remarques concernant les données d'archivage
- - Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:02:54
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
A.F.- Mon défunt père, asteur, ils aviont… Quand qu’ils aviont un rhume, ils… Ça avait pas de docteur ce temps-là, hein, puis ils bouilliont de la racine, de la racine jaune…
A.M.- De la racine de quoi ?
A.F.- De la racine… Oh, bien, je sais pas si c’était des… Je sais pas si c’était des arbres ou des prusses ; je sais pas. Ils trouvaient ça dans les prons(?) des buttes, de la racine jaune, puis du pomonaire, je sais pas comment qu’ils appellont ça en anglais.
A.M.- Du quoi?
A.F.- Du pomonaire. C’est quasiment comme de la fougère, là, tu sais. Vous avez vu de la fougère, hein ?
A.M.- Oui.
A.F.- Bien, c’est quasiment comme ça.
A.M.- J’allais en chercher moi-même, moi. Fallait que tu montais un gros cap, par y-où ce qu’est le store, tu sais, la boutique, là, mais plus loin que ça, dans le cap, en haut, là. J’allions quérir ça.
A.M.- Et après, qu’est-ce que vous faisiez avec ces plantes ?
A.M.- Je bouillions… Je les lavions puis je les bouillions, puis je mettions ça dans des grosses bouteilles. Je prenions un couloir(?) puis je traînions(?) pour pas qu’il y avait de crasse dedans. Tu mettais ça dans les bouteilles puis tu prenais ça comme de la médecine. Si t’avais un rhume, ça, c’était bon. Ça coupait le rhume, hein.
A.M.- O. K. Fallait le boire ?
A.F.- Oh oui, le boire.
A.M.- C’est ça? Fallait le boire.
A.F.- Oui.
A.M.- Ah oui.
A.F.- Puis d’autres avaient… Ils aviont d’autres herbes, là, du bois de violon. Si t’avais des cassures sur les mains ou…
A.M.- C’était quoi ça ?
A.F.- Du bois de violon.
A.M.- Oui.
A.F.- C’est… Comment qu’ils appellont ça ? Du juniper, je crois. C’est du bois de violon anyway en français. Puis je bouillions ça. Moi pareil, j’avais un os de tout cassé quand j’étais gamine, hein, puis je travaillais dur aussi. But, mon défunt père m’avait dit y-où aller, en bas, dans la plaine. Tu [vas] quérir ça puis tu levais la pelure de dessus…
A.M.- La pelure de quoi ?
A.F.- Sur l’arbre, les arbres quasiment gros de même.
A.M.- C’est un arbre ?
A.F.- Oui. Ça pousse et puis j’éplurions ça puis je mettions ça dans un sauce pan d’eau puis je bouillions ça. Je mettions ça dans une bouteille puis je me lavions si t’avais des cassures ou du mal.
A.M.- Ah oui. Ça désinfectait bien ?
A.F.- Oui, ça… S’il y a une brûlure, de quoi qui guérissait pas, bien ça, ça séchait.
A.M.- D’accord.
A.F.- Et puis je bouillions du fait de prusse aussi, des prusses, les arbres, là ? Des graines, hein, [comme] manière des… de la gomme, hein.
A.M.- Ah oui ?
A.F.- Tu bouillais ça puis tu boivais ça pour le rhume aussi.
A.M.- Pour la gorge ?
A.F.- Oui.
A.M.- Plus personne ne le fait maintenant ?
A.F.- [Elle rit.] Ouh, grand dieu, non. Asteur, c’est tout en boutique. Oui.
A.M.- Ça marchait bien ?
A.F.- I guess que oui.
A.M.- Oui ? Bon.
A.F.- Oui.