Item : Récquisitons de chevaux et les permissions pendant la guerre 1914-1918

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Général

Titre
Récquisitons de chevaux et les permissions pendant la guerre 1914-1918
Traduction(s) titre(s)
A propos de la guerre 1914-1918
Enquête
Témoignages sur des coutumes, sur la guerre 1914-1918 et quelques danses. Répertoire chanté de Mme Déméocq – Visite 8 – Mirebeau 1977 [FR]
Description

Mme déméocq évoque les réquisitions de chevaux lors de la guerre 1914-1918, chez elle vers Mirebeau. Elle raconte les rares permissions de ses beau-frères et le fait qu’ils n’avaient pas beaucoup de nouvelles d’eux ni de ce qui se passait au front. Suite de la discussion sur la bande GDC 00091

Personnes

Enquêteurs
Pierre Morin
Informateurs
Marie Déméocq

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Mirebeau, Poitiers, Vienne
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Chez l'habitant

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0010_0008_008
Cote de l'item dans l'institution partenaire
GDC 0089b piste 2 – item 034

Données techniques

Durée estimée
00:05:43

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)

  • Est-ce que les gens étaient contents, comme on le dit, d’aller à la guerre ?
  • Je pense ben que non
  • Est-ce qu’i y avait vraiment un patriotisme comme on le dit dans les livres d’histoire ?
  • Patriotisme, oui et non ! I s’étaient plutôt obéissants. Vous pensez pour un homme ou n’importe qui qu’avez pas eu de femme, il aurait préféré être ailleurs sans doute.
  • Les gens partaient pas en levant le doigt ?
  • Oh non ! I a eu la … des chevaux après
  • Quand est ce qu’on a commencé à prélever les chevaux ?
  • Aussitôt !... Enfin, i z’étaient partis pi y en qui étaient présents pour emmener les chevaux.
  • Quand est-ce que ça a commencé ? En septembre ?....
  • Nous, là à Mirebeau on a présenté les chevaux, dès le début, pi l’en ont pas pris…. Après ol a recommencé plus tard pi on les a pris. Là i z’ont tout pris…. I falait pas des vieux machins qui pouvaient pas marcher. Il fallait des chevaux qui puissent marcher. Oh ! Ma jument, j’en suis encore … Elle était si…, je faisais ce que je voulais d’elle…. Et pi elle allait au pas, ça marchait ; elle allait au trot, ça marchait ; elle allait au galop, ça marchait. Je faisais ce que je voulais d’elle. Pi après, Victoria, ma sœur ; elle en avait peut-être pas en ce moment là. E travaillait plutôt avec son beau-père. Pi a s’est rendu avec mes parents à la Minaudière. Papa a gardé son cheval. Si bien que la jument était toujours prise. Et pour moi, et pour ma sœur, et pour lui… On avait des bœufs.
  • Au début lorsque les Allemands ont commencé à percer. Est-ce que ça été dramatique pour vous ? Est-ce que vous avez eu des nouvelles tout ça ?
  • Ah non !
  • Vous ne saviez pas ce qui c’était passé ?
  • Des deux côtés, les beaux frères étaient partis mais i m’ont point raconté de choses comme ça. Non, non !
  • I revenaient souvent en permission ?
  • Oh non ! i revenaient pas souvent en permission, vous savez…. C’est plus tard qui nous racontait des choses. Mon beau-frère, le mari de ma sœur, i s’en est fallu de rien qu’on le tue. Il était loin de la ligne de feu. Il était dans l’artillerie lourde, alors, i z’étaient en arrière, eux. I z’avaient des chevaux et i a nourri son cheval et pi i s’est retiré dans un rocher. Et un obus est venu et a tué son cheval. I dit : « si j’y avais été, j’étais tué ». Mon autre beau frère, lui, il était sapeur dans le génie. Je crois qu’il était sapeur ou ben cantonnier. Je m’en rappelle plus…
  • Mais pour vous, pour les gens à l’arrière, comment ça se passait ?

Voix/Instruments