Item : Filage du chanvre par sa mère
Général
- Titre
- Filage du chanvre par sa mère
- Description
Mme Bouillault raconte comment sa mère faisait pour filer. C'est grâce à ses moutons qu'elle pouvait avoir de la laine. Elle explique à quels moments de la journée elle pouvait filer.
Personnes
- Enquêteurs
- Dominique Bernard
- Informateurs
- Marie Bouillault
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0008_0011_002
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- GDC00069a piste1 - item 014
- Remarques concernant les données d'archivage
- Une photographie se trouve dans les transcriptions fournies par Pierre Morin.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:02:48
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur.trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur.trice(s)-
… Le coton venait de chez Guérin…
-
La laine vous la filiez ?
- Dans le temps les hivers étiont pu longs. C’t année ol a pas fait d’hiver.
Dans l’ temps, o faisait froè. Toutes (les femmes filaient) beaucoup… Ma mère a filait, ol tait son trousseau qu’a filait comme ça ièle… Sa laine qu’a faisait son quirlome (le tissu qui dénommait un type de droguet). A s’était fait 22 paires de bas. O v’ dit rin ! Pi ale avait qués moutons. Ale habitait là iou col est chez Bujeau (Michel). Cale grange là, ol tait le toè à moutons qui donne sur la place communale (L’impasse qui mène chez Mme Bouillault s’appelle maintenant l’impasse du plan, « le pllan », la place où avant, il y avait une épicerie, où habitent les Pouvreau désormais)… A devait la faire fermi ou voisin ; pi col est la guerre (c’est-à-dire que les Pouvreau, ses voisins proches veulent mettre un mur).
Ale allait ous champs deus moutons. Tout un hiver, a filait. Ma mère a s’est marlli, ale avait 26-27 ans. (parlant de son père) L’aviont 7 ans de régiment pour se rendre, fallait attendre que l’homme revienne….
- Aux champs des moutons qu’elle filait la laine ?
-
Avec son fuseau, ol tait pas embarrassant à mettre dans sa poche. Ale aviont de grandes poches. Et pi la laine, ale ou rouliont dans un grand tablier et pi à l’emportiont ça. Ale aviont un clos aux Courtinières (lieu-dit de la commune de Cherves) pi alle allait ous champs avec la grand-mère à Serge Savatier, la grand-mère à Loulou Richaud (Loulou Richaud 80 ans en 2014 était l’époux d’une fille Savatier). Ltiont des cousines germaine, alors chacune leur tour quand a z’aviont du travail l’été, a meniont les moutons. Pi ale alliont dans des grands clos qu’ale aviont aux Courtinières. Moè i l’aveut (je l’avais en héritage). Ma sœur avait l’autre pi ale l’a vendu. Pi ale avit iéle su Ibeil i sait pas où (champ des Savatier). Pi a filiont la laine.
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Elles filaient à la veillée ?
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Ah oui ! pi l’apportiont…, le marchand de chanvre était de Latillé (On ne cultivait plus le chanvre dans nos villages à la fin du 19e siècle). Pi le chanvre était en poupée qu’on disait ça. Pi moi o falét que i aille en chercher ale ou mettait dans le bas dou buffet. I aimait bien ou zécheveler (c’était une sorte de manière à jouer à la poupée)…. Ol tait pas facile à l’arranger après (pour le filer). Alors a filiont lou chanvre comme ça. A filiont ça. Pi alors y en avait pas beaucoup qui filiont….
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Elles filaient plutôt à la veillée ?
- Ah ! à la veillée, pi dans la journée après avoir manger parce que falét du temps pour en faire dus paquets, i sais pas combè quo y en avait chaque paquet. A commençait à la St Martin, o a commençait un peu avant pi ou carnaval falét quo soit fini, hein ! Jusqu’à 10-11 heures avec la pchite lampe dans la cheminée, la lioube, là. Bê i l’est mis là-bas ou musée. Pi après ol a été la lampe à pétrole pi la guéridon….
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